[GBA] Frère des Ours

  • C’est vert…
  • Un arbre..
  • A moi! je vois quelque chose avec un tronc vertical
  • Un arbre, A moi, je vois quelque chose qui a disons… de l’écorce…
  • Un arbre! … Je vois…
  • Un arbre!1

Vidéo de gameplay

Salut à tous! Eh oui, un nouveau test si tôt, ça fait plaisir! Faudra pas s’attendre à ce que je suive ce rythme mais bon, ça me manquait, le rétrogaming entre les projets scolaires et personnels. J’avais envie de rejouer à un autre jeu que j’avais eu étant bien plus jeune (dix ans, ça rajeunit pas!). La lubie me prenant, j’ai eu un petit flashback de la fin d’un jeu dont je me souviens l’avoir fini maintes fois sans jamais avoir eu cette sensation de satisfaction que l’on devrait avoir après finir un jeu, comme si le jeu s’arrêtait net et nous offrait absolument pas la princesse que l’on devait délivrer (il n’y a pas de princesse dans ce jeu mais c’était bien entendu une image).

Sans trop vous spoiler, je me souviens très bien de la fin; c’est une cinématique tirée du film et ces idiots auraient pu a moins prendre toute la scène en question. Si vous avez vu le film, sans doute que vous aurez deviné la scène dont je parle.

Frère des ours. Je me souviens très bien pourquoi j’avais pris ce jeu. je voulais au départ Super Mario Advance 2 (si je ne plante guère, c’est Super Mario World à peine amélioré) dans une station service avant un long voyage en voiture et ma grand-mère m’avait dit que “j’avais assez de jeux Mario”2. Donc mon choix se retourna vers un film que je connaissais et avait vu maintes fois à l’époque. Je ne me souviens absolument pas pourquoi j’ai autant regardé ce film mais je me souviens bien, il n’y avait pas réellement d’autre choix comme jeu, alors…

"Tiens, mets-toi là, j'en n'ai pas pour longtemps."

"Tiens, mets-toi là, j'en n'ai pas pour longtemps."

Alors, Frère des ours est un jeu Disney sorti en novembre 2003. Comme à l’accoutumée, c’est un bon vieux platformer du style point A -> point B. On incarne Kenai et Koda qui essayent de rejoindre l’endroit “où les lumières du ciel touchent la terre”3. Rappelons vite fait le contexte du pitch : Kenai est originalement un humain, déçu par le symbole de son totem (l’ours de l’amour) et part tuer un ours pour se venger. Disgraciant les esprits dans l’opération, il se retrouve lui-même transformé en ours. Chassé par son propre frère pour une raison que j’ai oublié, frère qui ignore tout de l’identité du nourson en question, il fait la rencontre de Koda qui lui dit qu’il connait le fameux endroit sus-cité.4 On commence donc le jeu où le duo poilu rencontre Kad et Olivier Truc et Muche, deux rennes plus écervelés qu’un personnage principal de shônen.

J'ai comme une impression de déjà-vu...

J'ai comme une impression de déjà-vu...

Gameplay

Instant flashback : je me souviens que le jeu était généreux en terme de pièges ou obstacles qui piquent.

Comme dit plus haut, c’est un platformer. Après, de savoir si ça se rapproche plus de Fantasia ou du Roi Lion, c’est le sujet de ce paragraphe. Mes premières impressions quand j’ai retrouvé le jeu en face de moi furent “ouf, c’est… rapide?”. Le jeu utilise de gros sprites et une vitesse de marche relativement grande. Du coup, question visibilité, si vous courez tout le temps, vous aurez peu de temps de réaction pour réagir; laissez la course pour les speedrunners, ça vaut mieux. Le jeu propose au fil du jeu des changements de gameplay, notamment les courses-poursuites avec le frérot aussi obstiné qu’Achab ou l’inévitable monde de la glace qui vous feront haïr l’eau sous forme solide et vous forcera à vous mettre à l’éthanol sous forme liquide. On se surprend à découvrir de légers mécanismes curieux comme le saut mural de Koda qui n’est réellement pas mon favori tant il part trop sur le côté sans gagner énormément de la hauteur. Sinon, ça reste un platformer comme Disney sait si bien les réussir/rater. Tiens d’ailleurs j’ai bien envie d’aller brûler -ou plutôt congeler- le premier qui a eu l’idée des niveaux glissants.

Les niveaux de transitions entre les mondes sont à chaque fois des courses-poursuites. Je me souviens avoir stressé sur la dernière du jeu mais bon, je ne pense pas que ça soit réellement difficile, ce qui m’amène à la question de a difficulté du jeu. Elle est un poil trop basse, juste en-dessous de la moyenne, reflétant le choix du public visé5 mais je ne me souviens guère d’avoir galéré sur ce jeu. Je l’ai placé si bas parce qu’on collecte les vies comme dans New Super Mario Bros 2 sans avoir à refaire les niveaux en boucle pour les accumuler.

Riend à dire, c'est moche.

Riend à dire, c'est moche.

Je tiens à préciser qu’il y a quelques niveaux qui ont un gameplay totalement différent, généralement proposés en chemin alternatifs. A dos de mammouth, vous devez esquiver les obstacles tels que les maléfiques cailloux ou les arbres qui ont tendance à tomber pour aucune raison visible. Bien entendu, le thème de ces niveaux n’ont strictement rien à voir avec le monde courant. J’ai pu gambader dans une prairie au beau milieu d’un volcan… :|

Commandes

Pour les actions principales, c’est très simple : A pour sauter, B pour attaquer, courir si maintenu, un body slam avec Kenai si on appuie sur dessus en plein saut. Quand on incarne les deux ours séparément, L permet de switcher entre les deux plantigrades, Kenai peut alors pousser de lourds rochers/obstacles quand Koda peut grimper aux arbres. Quand on incarne les deux ours en même temps avec Koda à califourchon, on a le droit à un double saut assez court et appuyer sur BAS quand on est agrippé à un rebord fera Koda descendre un peu du dos à Kenai pour essayer agripper un éventuel objet un peu plus bas.

Je n’ai pas de soucis avec la maniabilité et malgré le fait que la touche qui permet de faire une action qui ressemble à un envoi direct du gauche ne serve pas à se défendre contre les invincibles porcs-épics. Les troncs d’arbres nous font faire toujours la classique traversée en équilibre alors que ça n’a aucune raison d’être avec des quadrupèdes et faut parfois tomber volontairement pour chercher les trucs secrets, donc se suicider et prier pour ne pas tomber sur des ronces qui vous fera perdre votre dernier point de vie.

Scénario

Sans dec', on dirait un mauvais JPEG.

Sans dec', on dirait un mauvais JPEG.

Retour vers le passé, si je ne trompe guère, le jeu suit vaguement le scénario du jeu uniquement avec des transitions diapositives avec les dialogues écrits. Il ne se sont payés en FMV que la séquence d’intro et la cinématique de fin. Bah en gros, vu que c’est une adaptation d’un film, lisez son scénario et vous l’aurez. Je sais même pas pourquoi j’ai fait une catégorie ici. Tiens, parlons un peu de la cinématique d’intro. Je ne me souvenais pas qu’elle était aussi moche. Ça passait mieux sur GBA mais tout de même, c’est moche. Ils avaient une cartouche de 8Mo pour le jeu, en changeant de taille de ROM ils auraient pu au moins nous fournir une cinématique un peu plus jolie aussi…

Graphismes

Encore un point mémoire : Huuuh. Je ne me souviens juste que de deux trois babioles sans intérêt. Je passe.

Plus je regarde les graphismes, plus je me demande si c’est pas de la 3D pré-calculée. Le moment où ça me marque le plus est lors du mini-jeu avec le mammouth quand celui-ci se met à tourner quand il se mange un obstacle. Les graphismes sont pas moches du tout, comme vous l’avez pu remarquer. Pas de soucis au niveau visuel, les sprites sont bien animés et fidèles, on y retrouve plus ou moins la touche Disney , le côté 3d pré-rendue en plus. Ce n’est pas à comparer avec le Roi Lion ou les autres jeux de la période 16-bits6 mais ça se respecte. Les décors sont assez variés, vous passerez d’un environnement forestier à les icebergs puis les volcans pour atteindre la montagne. Chaque univers a ses propres caractéristiques et leurs environnements sont assez immersifs (sauf quand on glisse comme une pierre de curling mah bon).

Point bonus pour l’effet d’ondulation dans les niveaux volcaniques, point malus pour l’inanimation de la lave. Même des bulles ou une pulsation des veines de lave auraient pu être une bonne idée à envisager. Point bonus pour les ombres dans les sprites, point malus pour les avoir fait ressembler à un prérendu 3D7.

Voici un niveau bien chaud.

Voici un niveau bien chaud.

Audio

Avant de parler directement de cette section, je tiens à préciser que je me souviens que la musique m’avait un poil soûlé car on l’entendait trop fréquemment.

Au final, j’ai vite coupé le son. Les musiques sont sympas mais franchement, après quelques tours de la même boucle musicale, vous n’avez plus qu’une envie : désactiver la musique. Les bruitages sont décents et pas trop envahissant mais bon dieu coupez-moi cette musique. Boon, je suis mauvaise langue, il y a un bon effort pour la composition des musiques, ça s’entend et à part la qualité exécrable du chipset sonore de la GBA, c’est assez bien fichu et les morceaux varient en fonction du monde actuel.

Pas fâché de quitter la lave, tiens!

Pas fâché de quitter la lave, tiens!

Bon, je rallume la musique. Argh, ils ont utilisé les même instruments ou sample tout le long du jeu. C’est pas en soi une mauvaise chose, ça garde une certaine consistance dans le son mais là j’ai plus l’impression que c’était une tactique pour économiser de l’argent. Comble de la fainéantise, la musique des montagnes, dernier monde, c’est la fichue musique d’intro du jeu! Argh mais j’ai jamais vu ça, tiens! Au pire une reprise du thème du jeu aurait été cool, pas le thème en question! Pour le coup, mettez-vous Ice Cap Zone en boucle comme fond sonore pour ce monde, c’est tellement mieux…

Quid du jeu finalement?

C'est pas moche du tout.

C'est pas moche du tout.

Frère des Ours n’est pas un mauvais jeu, il est simple, assez joli et pas trop raté. Malgré deux trois pièges ci et là pour ceux qui courent comme des demeurés et des portions sur la lave défient les lois de la physique mais dans l’ensemble le jeu est suffisamment sympa pour que l’on veuille bien y passer quelque temps dessus. J’ai plus trop envie de le finir (si près du but mais la fleeeemme), si le gameplay n’est pas trop mal, ça ne reste pas un chef d’œuvre comme Disney a pu en faire, ce qui est, bizarrement, très semblable à ce qu’est devenu le film dont est tiré le jeu…

Allez, sur ce, je vous laisse, amusez-vous bien! A plus!


  1. En cherchant cette citation, je suis tombé -accrochez-vous bien- sur un Skyblog avec un style quasiment correct. C’est bien la première fois que j’en voie un comme ça. Oui, je pense que je sis autant étonné que vous, si vous l’êtes un tant soit peu et que vous n’en ayez pas rien à faire. :-° ↩︎

  2. True Story. En plus SMW était, et l’est toujours, le meilleur Mario 2D de tous les temps. ↩︎

  3. Comprenez une montagne qui arrive à la hauteur des aurores boréales. ↩︎

  4. J’en ai tellement soupé du moment où il prononce son nom dans le genre de “Kooo-daaa” dans les bandes annonces que j’ai envie de tuer l’espèce des platigrades accros au miel à la moindre pensée relative à celle-ci. ↩︎

  5. C’est à dire ces impatients de mioches de mon époque. D’ailleurs, c’est pas les pires, quand on voit toutes ces vidéos ou trailers qui te spoilent la fin d’un jeu et quand je vois tous ces gens les regarder par pure flemme de finir un jeu… ↩︎

  6. La GBA est une console 32-bits. ↩︎

  7. C’est bon, Donkey Kong Country était déjà vieux, on pouvait arrêter avec ça. C’est moche et c’est comme la digitalisation de personnes, c’est moche. ↩︎